ANALYSE : Certains risques valent la peine d’être pris – Claudio Giraldez du Celta Vigo en témoigne

par | Déc 5, 2024 | Analyse détaillée | 0 commentaires

Parier sur un manager inexpérimenté tout en planant de manière précaire au-dessus de la zone de relégation n’est pas pour tout le monde et fonctionne très rarement bien. Pourtant, pour le Celta Vigo en mars 2024, un botté de dégagement sur la mine énergique de Claudio Giraldez était leur nectar de choix.

Malgré le deuxième meilleur début de vie dans l’abri de Vigo depuis le début du XXIe siècle, la décision de lancer les dés sur l’entraîneur galicien au milieu de sa bataille pour la relégation était pour le moins risquée. Giraldez n’avait jamais réussi à dépasser le troisième niveau au cours de sa carrière, faisant ses armes à l’académie de Vigo avant d’accepter le poste de senior.

La série de rendez-vous improvisés qui l’attendaient rendait son arrivée encore plus surprenante. Après les mandats stagnants et de courte durée de Rafael Benitez et Carlos Carvalhal, la décision de nommer un entraîneur jeune et progressiste semblait très éloignée du manuel de jeu habituel du conseil d’administration.

Après avoir sauvé une situation désespérée la saison dernière, les avoir menés vers une place au milieu du tableau et avoir progressé davantage en 2024/25, tout en faisant enfin de Vigo une équipe divertissante – le joueur de 36 ans est prêt à diriger le navire pendant des années pour viens.

Malgré l’utilisation d’une formation 3-4-3, qui peut laisser présager un état d’esprit négatif, la Vigo de Giraldez est une montre psychédélique et captivante. Son équipe vise à progresser sur le terrain en perdant le moins de temps possible. Mais ils ne sont pas seulement obsédés par le style. Les Celestes offrent également de la substance, ils sont la quatrième meilleure équipe de la Liga pour le nombre de buts par match (1,5) et la sixième pour la possession moyenne (54,3 %).

La structure tactique de Giraldez est très amusante. Leurs trois défenseurs centraux sont souvent un mélange bâclé d’arrières latéraux et de défenseurs centraux, qui, lors de leur construction dans la première phase de jeu, créent une structure très profonde et large pour étendre la variété des angles de passe. Au milieu de terrain, leur double pivot est systématiquement adapté pour bien couvrir le terrain et arriver à temps pour enchaîner le jeu. Un front trois étroit signifie qu’ils attirent des groupes de défenseurs adverses, libérant ainsi de l’espace pour les arrières latéraux qui se chevauchent.

L’un de ceux qui jouent ces rôles à indice d’octane élevé est Oscar Mingueza, qui, bien qu’il ait gravi les échelons de La Masia en tant que défenseur central, a subi une transformation au cours de la dernière année, avec Benitez au départ, cette métamorphose a été passionnante sous Giraldez. Aux côtés du prince de Moana, Iago Aspas, Mingueza a été leur meilleure source de créativité, quel que soit le flanc dans lequel son manager le pousse.

Il se perche juste en dessous de l’ailier dynamite de son ancien club, Lamine Yamal et Raphinha, pour les passes décisives en championnat (5). Mingueza conserve également cette troisième place pour les grosses occasions créées (9) et les passes décisives attendues (3,6). Ces chiffres sont exceptionnels pour un ailier dans une équipe de milieu de tableau, mais sous un marin ambitieux comme Giraldez, le potentiel est là pour tirer le meilleur parti de ses joueurs.

Mingueza n’est qu’un exemple d’un ancien espoir de La Masia qui prospère au milieu d’un renouveau de haut vol. Ilaix Moriba en est un autre, un joueur qui a lutté pour la cohérence et qui a été difficile à exploiter pleinement par les précédents managers, mais qui a finalement des bases solides.

Tirant parti de ses qualités physiques et techniques distinctes, Moriba donne le ton à un double pivot exigeant, souvent associé aux plus soignés Hugo Sotelo ou Fran Beltran. Son physique lui permet d’avancer en tant que milieu de terrain le plus éloigné lorsque Vigo récupère le ballon haut, sautant pour sceller l’option de passe la plus profonde dans le milieu de terrain adverse. Moriba remporte 2,07 plaqués toutes les 90 minutes jouées, ce qui le place parmi les 4 % des meilleurs milieux de terrain de la Liga.

Fidèle au thème de la jeunesse épanouie, sur le côté gauche, le Galicien Hugo Alvarez a réalisé certaines des meilleures performances de sa jeune carrière. Le joueur de 21 ans était l’un des joueurs qui ont retrouvé Giraldez lors de sa nomination, après avoir travaillé avec lui au sein de l’équipe de jeunes de Vigo. Le joueur attaquant du côté gauche a réalisé en moyenne 1,89 dribbles réussis toutes les 90 minutes jouées, ce qui le place en toute sécurité dans le top 4% des arrières latéraux et latéraux de la division. Comme Mingueza, c’est une position qui n’était pas naturelle jusqu’à cette année.

La ferme conviction de Giraldez de nourrir les jeunes talents est évidente dans la répartition du temps de jeu, les joueurs âgés de 23 ans et moins se voyant attribuer un tiers du total des minutes de l’équipe. Cette stratégie a stimulé la croissance et a joué un rôle clé dans les remarquables performances de Celta.

Giraldez est le manager dans lequel ils devraient investir de l’argent, et s’ils peuvent lui filtrer plus de ressources, l’avenir semble prometteur pour un projet passionnant dans Vigocapable de remplir Balaidos. Ils ont fait un autre choix judicieux en octobre en prolongeant son contrat jusqu’en 2027 – avec l’adaptabilité dont il a fait preuve, il ne faudra pas longtemps avant que de plus grandes équipes fassent appel.

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